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  • Photo du rédacteurCharlotte

La contemplation



Que ressentez-vous face à un coucher ou levé de soleil, face à une oeuvre harmonieuse? Essayez de sonder cela et de le noter.

Personnellement quand je regarde un ciel bleu azur, c'est un émerveillement total tellement c'est beau et magique. Cela me redonne de l'énergie et de l'espoir comme si tout était possible. En me concentrant sur ce ciel et sur sa beauté, mes pensées se purifient. Elles ne sont plus parasitées par des pensées négatives ou qui ne servent à rien. J'ai l'impression de ne faire qu'un avec ce ciel et mon esprit est transporté dans un autre monde divin, poétique où l'harmonie règne.


Omraam Mikhaël Aïvahov disait de la contemplation : «Vous dites peut-être que contempler, c'est observer. Dans l'observation il manque quelque chose qui se trouve dans la contemplation. Dans l'observation, c'est l'intellect qui se manifeste, tandis que dans la contemplation, c'est l'être tout entier qui se manifeste et participe. On ressent un émerveillement, une joie, un plaisir; c'est une chose plus vivante que l'observation. »

«Dans l'observation vous faites des comparaisons, des dissections; mais dans la contemplation vous êtes dans une confiance absolue, dans un état d'émerveillement, vous ne critiquez rien. Ce n'est donc pas la même chose. Dans la contemplation, on s'unit à ce qu'on contemple, on s'identifie à lui. Cela est extraordinaire». La contemplation fait appel au coeur et non au mental. C'est notre être lumineux qui parle puisque les pensées ternes et anxieuses se taisent. On goûte à l'instant présent et à sa sérénité.

Dans son ouvrage "Rome, Naples et Florence", écrit dans le premier quart du XIXe siècle, Stendhal nous fait part de son expérience de la contemplation d'oeuvres d'un peintre italien florentin qu'il put voir dans l'église Santa Croce : "Là assis sur le marchepied d'un prie-Dieu, la tête renversée et appuyée sur le pupitre, pour pouvoir regarder au plafond, les Sybilles du Volterrano m'ont donné peut-être le plus vive plaisir que la peinture m'ait jamais fait. J'étais déjà dans une sorte d'extase, par l'idée d'être à Florence, et le voisinage des grands hommes dont je venais de voir les tombeaux. Absorbé dans la contemplation de la beauté sublime, je la voyais de près, je la touchais pour ainsi dire. J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, ce qu'on appelle des nerfs à Berlin; la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber." Cette émotion forte qu'a ressentie l'écrivain est ce qu'ont appelé les scientifiques "le syndrome de Stendhal". Ce témoignage montre que la beauté et sa contemplation transportent et apportent multitude de sensations. Stendhal a dû faire un "trop plein de beauté" pour être submergé au point d'être sonné. Mais qu'est-ce que "le syndrome de Stendhal"? Est-ce le fait d'être ébloui de tant de beauté que notre souffle est coupé ? Ou est-ce la sensation que le temps est suspendu car notre regard et notre monde sont tournés vers cette grâce visuelle?

Cette expérience de la contemplation dépend de chacun et de sa nature. Cependant il existe des points communs à ceux qui la teste : la beauté naturelle ou artistique transporte dans un monde d'harmonie, apaise, donne le sourire. N'avez-vous jamais vu observer un visiteur regarder une belle oeuvre? Son visage se détend, il semble absorbé par l'oeuvre et dialogué intérieurement avec jusqu’à provoquer un regard heureux. En travaillant dans les musées et dans les galeries d'art, des spectateurs nous remercient de leur permettre de voir d'aussi belles choses. Ils en ressortent avec le sourire.


Chaque être, chaque élément sur terre renferment des trésors devant lesquels nous pouvons nous émerveiller. Honorons nos trésors intérieurs et ceux des autres, reconnaissons les, ils créent notre beauté et celle du monde.



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Art'issant de la lumière

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