Si il y a une bien œuvre qui marque quand on arrive dans la Galerie des Offices à Florence, c'est La naissance de Vénus par Botticelli. On se laisse happer par le bleu turquoise de la mer et du ciel, par la délicatesse du visage des personnages et par la chevelure rousse de la Vénus. Que nous conte cette peinture?
D’après Hésiode, (Théogonie 8è siècle avant J.-C.) le titan Chronos émascula son père Ouranos, dieu du ciel, pour délivrer ses frères et sœurs. Il jeta son sexe dans la mer où une écume se forma et donna naissance à Vénus, fille du ciel et de la mer.
Dans cette œuvre, la déesse, sortant des eaux, apparaît debout sur un coquillage. Sa position, appelée contaposto (ses hanches sont dans une direction contraire à ses épaules), est une pause typique des statues grecques antiques. Son corps gracieux est tout en longueur. On voit bien que le peintre a idéalisé son corps : coup trop long, jambes démesurément grande… Sa blancheur extrême renforce son côté divin. Les couleurs pastels de ce tableau accentue le plaisir que nous avons à regarder ce tableau. La chevelure longue et rousse de la déesse, le corps gracieux et harmonieux, le teint pâle et lumineux mettent en avant la beauté de Vénus. La beauté féminine est célébrée dans ce tableau.
A gauche, le vent de l’ouest Zéphyr, accompagné de sa femme Flore, souffle sur Vénus pour qu’elle se rapproche su rivage, cela fait bouger les vagues. Des fleurs de myrte tombent du ciel sur Vénus. Sur la droite, Thémis (la divinité du printemps) attends la déesse de l'amour et tend vers elle un manteau pour cacher sa nudité resplendissante. Thémis et Flore ne sont pas là par hasard, elles symbolisent le printemps et la renaissance après la rigueur de l’hiver. Cette idée est également annoncée par la naissance de Vénus elle-même, puisqu'en temps que déesse de l'amour elle représente la fertilité.
La déesse pose sa main sur son plexus solaire, qui symbolise son cœur. L'amour est au centre de ce tableau. Vénus déesse de l'amour est naît!
Ce tableau fut réalisé en 1484-1485 à Florence. En ce temps là, la ville souveraine de la Toscane était éveillée par les pensées humanistes de personnages tels Marsile Ficin, Pic de La Mirandole qui prônaient la retour à l'Antique, et à la beauté véritable synonyme de vérité intérieure. Les Médicis veillaient alors sur la cité et y faisaient régner un climat de beauté et d'art malgré les difficultés et les menaces extérieures. En effet, des rivalités existaient entre les Médicis, famille bourgeoise de banquiers, et les familles de la vieille noblesse florentine. Mais cela n'empêcha en rien le développement de Florence dans les arts et la philosophie humaniste. Elle devînt un vrai centre artistique pendant la Renaissance !
Kommentare