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  • Photo du rédacteurCharlotte

Les préraphaélites et la beauté

Le préraphaélisme a été inventé en Angleterre en 1848 par trois jeunes peintres étudiants à la Royal Academy : William Holman Hunt, John Everett Millais et Dante Gabriel Rossetti.

En désaccord avec l’art académique de l’époque ils fondèrent ce mouvement. Un jour, ils débattirent dans l'atelier de Rossetti, de l'une des œuvres les plus représentatives du talent de l'artiste Raphaël, La Transfiguration (Vatican, Rome). « Nous la condamnions pour son dédain grandiose de la simplicité et de la vérité, pour les poses pompeuses des Apôtres et les attitudes du Sauveur, contraires à une spiritualité vraie ». Pour eux, c’est à partir de Raphaël que l’art devînt trop académique et soumit à des règles. Ce groupe d’artistes s’inspirèrent donc de la peinture médiévale et du quattrocento pour retrouver de pureté et de liberté dans leur art. Ils privilégiaient le réalisme, le sens du détail et les couleurs vives. Le sujets de leurs œuvres touchés souvent au Moyen-Âge, à la littérature (poésie …). Ces artistes se nommèrent : « Pre-Raphaelite Brotherhood ».

En 1850, il publie The Germ, revue dont l'objectif est « d'énoncer les idées de ceux qui soutiennent une stricte adhésion à la simplicité de la Nature en Art ou en Poésie ». En 1852, commencent à apparaître dans la peinture préraphélite des sujets contemporains à dimension sociale, ce qui là encore correspond à l'une des préoccupations majeures de Ruskin (un de leur critique, les soutenant également). Mais ce sont les sujets littéraires qui, cette année là, vont apporter une véritable reconnaissance. Puisant leur inspiration dans les écrits de Keats, Tennyson ou Shakespeare, les préraphaélites s'inscrivent dans une tradition culturelle nationale et parviennent à faire accepter leurs audaces esthétiques.

Le mouvement, qui entre temps avaient été rejoint par d’autres artistes, fut décimé et les confrères se séparèrent. Une seconde génération d’artistes, entrant dans le courant des préraphaélite, s’associèrent avec Rossetti : William Moris, et Burnes-Jones.

Peu à peu, la veine médiévale est abandonnée, Ruskin lui-même s'inquiétait de voir cette obsession du Moyen-Age éloigner les artistes de la nature. C'est vers l'art italien, et Botticelli en particulier, que se tournent désormais Burne-Jones et Rossetti. Enfin, Jane Burden (1839-1914) et Elizabeth Siddal (1829-1862) - qui épouseront respectivement Morris et Rossetti - deviennent les véritables muses du mouvement, lui apportant une dimension plus sensuelle.

Par la suite leurs postérité est telle que les préraphaélites inspireront énormément d’artistes comme John William Waterhouse, membre par la suite de ce courant. jusqu’à la fin du XIXè siècle. Ce mouvement anglais est à l’origine de l’aesthetic movement, qui fusionne avec les préraphaélites. Des artistes comme Burnes-Jones en feront parti. L’aesthetic movement et ses membres, visaient à ne s’entourer que de beauté. Leurs œuvres étaient donc empruntes d’un fort esthétisme. « Ne s’entourer que de beauté ? », cette question fit de ce mouvement un art touchant tout les supports : meubles de maisons, vitrails, peintures, sculptures, tapisseries… permettant ainsi aux esthètes de ne s’entourer que de belles choses. L’art s’insère alors dans le quotidien et devient un «art de vivre ».

Un écrivain, très reconnu et très décrié de son temps, pris le parti des préraphaélites et des esthètes : Oscar Wilde. En 1890, Oscar Wilde écrivait « La beauté a autant de significations que l’homme a d’humeurs. La beauté est le symbole des symboles. Elle révèle tout, parce qu’elle n’exprime rien. Quand elle paraît, elle nous montre le monde entier éclatant de couleurs. ».

Il a beaucoup théorisé sur les idées de l’aesthetic movement, et sur la notion de beauté à travers différents écrits comme dans son célèbre roman le Portrait de Dorian Gray.


Qu'est-ce que la beauté? Pour ces artistes du XIXè siècle, il pourrait s'agir d'harmonie visuelle. Un esthétique nourrissant l'âme et le cœur par la pureté de ses traits. Mais la beauté n'est-elle pas plus que cela? Voici une définition de la beauté d'Omraam Mikhaël Aïvanhov « La beauté, la vraie beauté ne peut pas s’expliquer. Vous regardez un diamant sur lequel vient tomber un rayon de soleil… Eh bien, ce jaillissement de lumière, cet éclat des couleurs qui vous éblouissent, voilà ce qui se rapproche le plus de la vraie beauté. La vraie beauté ne se trouve pas dans les formes, la vraie beauté n’a pas même de forme, elle est au-delà des formes, elle n’est faite que de courants, de forces, de rayonnements. Ni les phénomènes de la nature ni même les visages et les corps des hommes et des femmes ne peuvent nous mettre en présence de la vraie beauté. Mais dans la mesure où ils ont un lien avec le monde divin, ils peuvent nous en transmettre quelques rayons, et c’est à cette recherche que nous devons consacrer tous nos efforts, car c’est là le degré supérieur de l’art. ». Certains artistes ont touché le divin créant des oeuvres emprunt de lumière, à l'image de Michel-Ange et de ses sculptures. La beauté est divine.


Charlotte



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Art'issant de la lumière

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