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  • Photo du rédacteurCharlotte

Léonard de Vinci, source d’inspiration pour Raphaël


Au tout début du XVIè siècle, Raphaël âgé tout juste de 21 ans arrive dans la cité toscane de Florence. Il y rencontrera deux maîtres : Michel-Ange et Léonard de Vinci.

Le prodige d’ Urbino, a soif de connaissances, Léonard de Vinci de trente ans son aîné, lui offre un cours. C’est la consécration pour Raphaël, il voit en la peinture de l’artiste toscan, son idéal artistique : la grâce et la douceur.

Vasari, dans son ouvrage Vie des Artistes, édité vers 1550, relate la fascination qu’a exercé sur Raphaël Léonard de Vinci :


« Pendant son adolescence, il avait imité le style (la maniera) de son maître Pietro Perugino, en l’améliorant beaucoup en couleurs et dessins. Cela lui semblait satisfaisant, mais il comprit après quelques années combien il était loin de la vérité. Car quand il vit les œuvres de Léonard de Vinci qui n’eût pas d’égal dans l’expression des visages masculins ou féminins, et dépassa tous les peintres par la manière dont il conférait de la grâce aux personnages et à leurs gestes alors [Raphaël] demeura stupéfait d’admiration. Aussi le style (maniera) de Léonard lui plut plus qu’aucun autre qu’il ait connu, il se mit à l’étudier en abandonnant peu à peu et non sans peine le style de Pietro et il s’efforça avec tout son savoir et son énergie d’assimiler celui de Léonard de Vinci ».


Ainsi, la douceur des figures de De Vinci toucha Raphaël, qui la reprit dans ses futurs peintures.

Comment cela s’exprime-t-il dans le travail du peintre ombrien ?

Un tableau réalisé dans la période florentine de Raphaël (pour rappel : 1504-1508), nous en donne des indices, il s’agit de la Belle jardinière (exposé de nos jours au musée du Louvre).

La Vierge, vêtue d’une robe rouge et d’une étole bleue, est assise. Tout dans son attitude évoque la tendresse : elle regarde son fils avec bienveillance et le tient doucement dans ses bras. Ce dernier, situé sur la gauche, répond à ce regard. L’enfant est debout. Sur la droite, saint Jean-Baptiste, regarde la scène. Il est accroupi et a dans une de ses mains son attribut : la croix. Il est vêtu d’une simple tunique marron. Une atmosphère douce et apaisante se dégage de la scène.

L’arrière-plan de ce tableau présente un paysage bucolique composé de forêt, de paysage vallonné et d’architecture (sur la droite). Une rivière coule paisiblement dans cette nature.

La composition de ce tableau est pyramidale, notamment au niveau des personnages.


En comparaison la Vierge à l’enfant avec sainte Anne de Léonard de Vinci a des similitudes avec l’œuvre de Raphaël : la douceur du regard des personnages et l’amour qui s’en dégage, la composition pyramidale de l’œuvre, un paysage en arrière-plan. Ces caractéristiques se retrouvent dans d’autres œuvres de Léonard de Vinci.

Le pari est réussi pour Raphaël, la Belle jardinière, montre bien qu’il a acquis auprès du maître de Florence la « dolce maniera » (la manière douce).


Les artistes de la Renaissance, par la création de ces chefs-d’œuvre pleins de grâce et de beauté, prouvent que l’homme a une part divine en lui et qu’il est capable de grandes choses.



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